Vincent Labrune a (enfin) quitté son poste de président de l’OM. En effet, hier était son dernier jour à la tête du club olympien. S’il a été remplacé par Giovanni Ciccolunghi à la présidence, il restera longtemps dans la mémoire des supporters, mais pas pour de bons motifs, loin de là.
Retour sur 5 ans de déclarations plus farfelues les unes que les autres
Comparer l’OM à Dortmund, Arsenal, Milan…
Dans sa quête de rendre l’OM meilleur, Vincent Labrune s’est « amusé » à comparer son club aux cadors européens. Et ce dès le 1er août 2013, et les prémices de son fameux « projet Dortmund« . « L’exemple à suivre, c’est Dortmund. (…) Dortmund a été champion d’Allemagne alors qu’il n’avait pas les moyens du Bayern Munich pour recruter »
Dans la même optique, l’Orléanais a comparé, quelques mois plus tard, l’Olympique de Marseille à Arsenal. En effet, le 6 janvier 2014 il déclare: «Nous sommes dans la même configuration qu’Arsenal ces dernières années en Angleterre, à savoir miser sur des jeunes talents d’avenir et avoir un entraîneur avec un profil de technicien capable de faire progresser les joueurs individuellement et surtout dans leur expression collective». Seulement, parler d’un « entraîneur technicien » lorsqu’on vient de remplacer Elie Baup par José Anigo, c’est un peu cocasse…
Finalement, tout récemment, VL a « expliqué » la mauvaise phase que travers le club en… la comparant à celle d’un autre grand club européen. « Tous les grands clubs européens, le Milan AC par exemple, ont connu des périodes fastes et d’autres qui le sont moins. On espère que les semaines et les mois qui viennent permettront au club de retrouver son lustre d’antan » a-t-il déclaré le 9 avril dernier.
Ces « mois à venir » nous ont bien annoncé la couleur: la situation de l’OM ne va pas en s’améliorant. Ce qui ne va pas vérifier, encore une fois, une de ces précédentes déclarations: « J’aimerais que le jour où je quitte l’OM, le mec qui vient à ma place se dise : « Bon sang, l’OM, c’est un bon club, pas une usine à gaz » »
Un oeil de recruteur… ou pas…
Que serait « Vince » Labrune sans son flair légendaire ? Plus sérieusement le président olympien a bien fait parler de lui concernant son « expertise » pour repérer le talent de certains joueurs. Ainsi, en mars 2012 il déclarait: « Amalfitano, il est énorme, je parie qu’il sera à l’Euro au mois de juin ». Inutile de préciser ce qui ne s’est PAS passé ensuite…
Son principal « fait d’arme » à ce niveau concerne le dernier « meilleur joueur » de BPL. En effet, le prédécesseur de Ciccolunghi a refusé, durant le mercato d’hiver 2014-2015, ni plus ni moins que Riyad Mahrez! « Pensez-vous réellement que des joueurs de Leicester et de l’USM Alger peuvent aujourd’hui avoir leur place à l’OM dans le projet qui est le nôtre ? Bref, de façon à gagner du temps, je me permets de vous préciser que nous essayons d’être professionnels et qualitatif en termes de recrutement et qu’en conséquence la probabilité que nous prenions des joueurs de cette façon est égale à zéro. J’espère que vous ne prendrez pas mal ce message mais je ne supporte pas que l’on me prenne pour un gogo… » avait déclaré l’illustre président. Rater des joueurs fait partie du métier, mais refuser avec autant d’arrogance…
Enfin, que serait un quinquennat à l’OM sans une pique lancée à Jean-Michel Aulas? VL s’était essayé à cet exercice l’été dernier. « Si Morel était resté, nous n’aurions jamais relancé la piste de Karim Rekik. À ce titre, je tiens à remercier l’Olympique Lyonnais et son président de nous avoir permis de faire venir à Marseille un joueur de son niveau » avait-il déclaré le 1er juillet 2015. Après une saison très moyenne de Karim Rekik, force est de constater qu’on ne doit pas remercier l’OL.. Cependant, JMA lui a bien rendu, avec son célèbre « Labrune est un guignol » (voir ci-dessus)
N’est pas Madame Irma qui veut…
Enfin, Vincent Labrune n’est pas ce qu’on peut appeler un voyant. En effet, « Vincenzo » (on aime bien les versions étrangères), avait tenu à réagir suite à la 1ère partie de saison catastrophique de l’an passé. « Le coach (Michel Gonzalez) n’a pas choisi totalement l’effectif, ça met du temps à se mettre en place. Collectivement, c’est vrai, ce n’est pas le Barça. Mais individuellement, on a du potentiel, vous connaissez beaucoup d’équipes qui trustent le trophée UNFP de joueur du mois avec des hommes différents ? » avait déclaré le président de l’OM. Là encore, après coup, on ne peut que constater les dégâts. Une place de 13ème qui ne fait pas du tout honneur au prestige (passé?) du club.
Ensuite, VL avait une nouvelle fois comparer l’OM, mais pas à un club de football. En effet, la comparaison était beaucoup plus originale… « Au printemps prochain, nous ressemblerons à une équipe NBA avant la draft, avec une grosse marge de « salary cap ». Nous serons prêts à fondre sur des bons choix de draft » avait expliqué le « General Manager » des « Olympiens de Marseille ». Même avec un mauvais classement en championnat, la draft n’a pas été, pour l’instant, très fameuse…