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OM Actualités

Le bilan de Labrune – Partie 2 : L’image du club ravagée

Par Mourad Aerts - Publié le - Mis à jour le
Vincent Labrune - Margarita Louis Dreyfus


MADE IN MARS – EP 4 – XAVIER MONNIER – LE GRAND… par FootballClubdeMarseille

 

 

Après la première partie du bilan de Labrune liée à un rapport Budget/Classement médiocre, nous nous arrêtons aujourd’hui sur l’image de marque du club et sa dégringolade tant au niveau européen que national depuis l’arrivée aux rênes du club de Vincent Labrune. Quelque part entre stade divisée, humiliation européenne et ennui institutionnalisé…

 

L’OM et l’Europe sous Labrune

 

L’OM c’est l’Europe, c’est « à jamais les premiers », c’est « la main de Vata », c’est « Drogba qui marque contre Newcastle »… Enfin, c’était.

 

Aujourd’hui les derniers grands souvenirs de l’OM sur la scène européenne sont une grève délétère en quart de finale de Ligue des Champions et un zéro pointé en phase de groupe de cette même coupe aux grandes oreilles sans parler d’un Vélodrome aux trois quarts vide l’an dernier en Europa League.

 

A l’orée de la saison 2011/12, l’Olympique de Marseille s’apprêtait pourtant à disputer la plus prestigieuse des compétitions européennes pour la cinquième fois consécutive. Le club avait enfin réussi à passer la phase de poules la saison précédente et se trouvait placé dans le deuxième chapeau au moment du tirage au sort grâce à un coefficient reflétant sa régularité.

 

Cinq ans plus tard, le club ne jouera aucune compétition européenne pour la seconde fois en six ans et s’apprête à être relégué en troisième partie de classement européen.

 

Évolution du ranking UEFA de l’OM depuis 2011

 

Saison

2011/12

Saison

2012/13

Saison

2013/14

Saison

2014/15

Saison

2015/16

Saison

2016/17

Rang UEFA

de l’OM

 24  

(68.73)

  15

(85.83)

 16

(78.80)

  25

(70.30)

  35

(55.48)

  42

(46.54)

 

 

Si ces chiffres vous paraissent alarmants, sachez que cette saison est la dernière bénéficiant encore du parcours de 2011/12. Si l’OM venait à se qualifier miraculeusement pour l’édition 2017/18 de la Ligue des champions, il serait reversé dans le quatrième chapeau au moment du tirage au sort.

 

Le résultat d’un long travail de destruction entre l’incapacité du président à trancher dans le conflit DD/Anigo qui poussera à l’ambiance délétère du quart de finale 2011/12, un coach taillé uniquement pour les petites victoires en Ligue 1 et un autre pas taillé du tout pour ce boulot, nous voilà redevenus des petits poucets.

 

La dernière année de DD, Baup, Anigo, Michel: quatre ans de purge au Vélodrome

 

L’amour que porte les marseillais à Marcelo Bielsa semble souvent disproportionné à ses réussites pour les observateurs extérieurs. Ceux-ci oublient malheureusement bien trop souvent le contexte d’ensemble du quinquennat de Labrune au stade.

 

Dès sa première année de présidence (officielle), le climat se tend entre l’entraîneur aux pouvoirs soi disant renforcés (Deschamps) et le directeur sportif (Anigo). Les noms d’oiseaux volent par médias interposés et le président… ne bouge pas ! Des clans se forment dans l’effectif, certains joueurs ne répondent plus aux exigences du coach et le spectacle proposé est indigne pour les supporters. 

 

Cependant, ce spectacle n’est pas la priorité du président qui est embêté par le contrat en béton de son entraîneur. Malgré des prolongations insensées (Diawara) cette année là, il commence à réfléchir à réduire la voilure salariale. DD finit par partir.

 

 

baup_conf_fev4

 

 

Va donc pour Elie Baup l’année suivante. Un coup de poker gagnant pour Vincent Labrune qui voit son équipe arracher la seconde place… au terme d’un championnat soporifique marqué par une tripotée de victoires acquises sur la plus petite des marges. Ambition, 0, résultats, 1.

 

Pour sa seconde saison, l’homme à la casquette est sommé de proposer plus de jeu et de lancer le projet Dortmund. Échec sur toute la ligne, Baup out. Place au « coaching d’homme » de José, appelé à jouer les pompiers de service. Échec encore une fois et bye bye José qui part sans vraiment partir mais toujours en touchant son confortable salaire. A noter, la pige d’Albert Emon en tant qu’entraîneur adjoint, payé deux ans pour six mois de travail. Un coup de maître.

 

Après la parenthèse Bielsa, VL opte pour Michel pour continuer sur la lancée du jeu offensif prôné par l’argentin. Échec total, record du nombre de matches sans victoires au Vélodrome, sinistrose à tous les étages. Licenciement en cours…

 

Même en France, l’OM ennuie et ne fait plus rêver.

 

Les supporters entre manipulation, convention et grosse tension

 

Matthieu Franceschi (ex-South Winners) expliquait dans sa tribune sur notre site comment il fut parfois manipulé par Vincent Labrune sans toujours bien s’en rendre compte.

 

« Je ne cesse de critiquer certains de tes journalistes « préférés », les soupçonnant d’être des « organes de communication » du board olympien. J’ai évidemment mes raisons puisque, moi-même, en temps que rédacteur des South Winners, j’ai été parfois un de ces organes, loin d’imaginer, comme les autres membres du bureau, que je contribuais à faire du mal à l’OM. »

 

A lire aussi : Lettre ouverte à Vincent Labrune

 

Les groupes de supporters historiques voient durant cette période (2011-2014) débarquer des collectifs de mécontents hors-stades, des fans venant de toute la France ne se retrouvant plus dans les valeurs défendues par les groupes des deux virages. Leur mécontentement passera entre autres par des actions sur les réseaux sociaux et se terminera pour certains au tribunal face au club qu’ils aiment…

 

Les tribunaux, le CCS (Club Central des Supporters) s’y est aussi rendu l’an dernier pour une affaire contre l’OM à l’occasion de la très décriée négociation de la convention. Celle-ci a abouti à la « récupération » des abonnements en virage par le club, étape vendue comme indispensable à la vente du club.

 

Ces négociations « labrunienne » en diable auront été la goutte d’eau qui aura fait déborder le vase en virage : absence du principal intéressé dans les réunions décisives, envoi de mail autoritaire, coup de bluff dans les médias…

 

La saison se termine quelque part entre gronde, huis clos et nouvelle déception en finale de Coupe de France.

 

La campagne d’abonnements au stade pour 2016/17 s’annonce plus que laborieuse.

 

Bref, les tribunes se vident…ou ne sont plus remplis que de mécontents !

 

A lire aussi : Le bilan de Labrune – Partie 1 : Un rapport Budget/Classement médiocre

 

L’image du club a subi une détérioration incroyable ces cinq dernières années. La prestance nationale, européenne voire régionale (demandez donc aux clubs de la région) du club flétrit à vue d’œil.

« Notre stratégie est de rendre l’OM plus bankable en ayant, à la fois, de bons résultats, des indicateurs économiques au vert et un environnement pacifié. » Vincent Labrune , 18 Septembre 2015 dans l’Equipe Magazine. Ouaip.

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