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On coule… en silence.

Par La Redaction FCM - Mis à jour le - Publié le
22 octobre 2011 - OM/Ajaccio (11ème journée) - Grève des encouragements et banderoles au virage sud.

En Ligue 1 comme en Europa League, l’Olympique de Marseille ne cesse de s’enfoncer. Cet après-midi, les hommes de Michel se déplacent à Lille pour le compte de la 11ème journée de Ligue 1 avec la chance d’avoir encore l’appui des groupes de supporters. Car il y a 4 ans, presque jour pour jour, avec Didier Deschamps entraîneur, la 11ème journée marquait le départ d’une première grève des encouragements. C’était lors de la saison 2011-2012, la première du règne de Vincent Labrune à la tête du club. Football Club de Marseille a voulu comparer les deux époques aux résultats presque similaires qui n’ont pas conduit à la même réaction des groupes de supporters qui, à ce jour, n’ont pas bougé d’une oreille…

 

 
 

Octobre 2011 avec Didier Deschamps

 

Après 10 journées de Ligue 1, l’OM pointait à la 15ème place avec 9 petits points (3 défaites, 6 nuls, 1 victoire) à 14 unités du leader parisien. En Ligue des Champions, les olympiens comptaient 6 points. Les hommes de Didier Deschamps étaient rentrés dans la plus prestigieuse des compétitions européennes par une victoire en déplacement à l’Olympiakos (0-1), puis une autre à domicile face au Borussia Dortmund (3-0) avant de s’incliner lors de la 3ème journée de poule au Vélodrome face à Arsenal (0-1). C’est d’ailleurs après cette défaite européenne, trois jours plus tard, pour la 11ème journée de Ligue 1 face à Ajaccio, que les huit groupes de supporters avaient pris la décision de débuter une grève des encouragements baptisée « Silence on coule ».

La grève n’avait finalement duré que trois matchs grâce à trois victoires olympiennes consécutives (Ajaccio, Lens en coupe de la Ligue et Dijon). La seconde partie de saison (mars 2012) avait été encore plus houleuse avec une seconde grève des encouragements notamment lors du quart de finale de Ligue des Champions face au Bayern Munich qui avait fait couler beaucoup d’encre.
 
 
 

Octobre 2015 avec Michel

 
Cette année, après 10 journées de Ligue 1, l’OM stagne à la 16ème place avec 9 points également (5 défaites, 3 nuls, 2 victoires) à 17 unités du leader parisien. Même si les deux premières défaites sont à mettre au crédit de Bielsa puis de Passi, le bilan n’en reste pas moins inquiétant. En Europa League, les olympiens totalisent 3 points (1 victoire, 2 défaites) dans un groupe très peu relevé. A ces résultats, n’oublions pas de rajouter la gestion calamiteuse de l’intersaison ayant entraîné le départ de Marcelo Bielsa. Tout ce qu’avait construit le technicien argentin, adoré par la très grande majorité des supporters, a été balayé d’une main par le club en quelques jours. Cette instabilité, symbolisée par les nombreux mouvements lors du mercato avec notamment l’arrivée de nombreux prêts, est la principale cause de ce début de saison catastrophique.

 
 
 

Une situation plus alarmante qu’en 2011

 
Une rapide comparaison suffit pour dire que la situation est beaucoup plus inquiétante aujourd’hui qu’il y a 4 ans. Pourtant, aucun signe de révolte ne semble s’amorcer chez les groupes de supporters malgré un contexte très particulier pour eux entre les incidents de Lyon, la reprise de la gestion des abonnements et une répression toujours aussi intense. Cette absence de révolte face aux médiocres résultats interpellent d’autant que la majorité des supporters semble dépitée par la situation olympienne. En octobre 2011, les huit associations de supporters n’avaient pourtant pas hésité à rédiger un communiqué intitulé « Silence on coule » :

  
« L’ensemble des groupes de supporters de l’O.M ne se reconnait plus dans son club. Pauvreté technique, faillite collective, absence de caractère sont les premiers symptômes d’un mal profond. Droit au but n’existe plus !  Aujourd’hui c’est droit dans le mur. Notre ferveur n’est pas un dû. Nous ne sommes pas obligés de venir encourager une équipe qui nous couvre de honte. Fiers d’être marseillais est une réalité bafouée à tous les niveaux : joueurs, entraineurs, staff, président et salariés. Aucun n’est au niveau de nos rêves et de notre passion. Pour manifester notre désillusion, nous avons décidé en commun aujourd’hui de cesser tout encouragement envers cette équipe de spectres. Chacun pourra s’exprimer comme bon lui semble s’il le juge utile. Si la situation devait perdurer, nous demanderons à chacun d’assumer ses responsabilités. Quant à nous, nous assumons les nôtres en ne tolérant pas le manque de respect des valeurs de notre club dont nous voulons être les garants. Le silence est le meilleur des mépris, mais ce n’est peut-être que la première étape… »

 

 
 

Pourquoi un tel silence ?

 

Qu’est ce qui a changé en 4 ans ? En 2011, même si les résultats méritaient d’être critiqués, la grève d’octobre 2011 semblait démesurée. D’ailleurs, beaucoup de supporters n’avaient pas compris le choix des groupes de supporters qui semblaient à contre-courant. Le même communiqué collerait plus à la situation actuelle. Les groupes semblent du coup encore à contre-courant. Ils ont certainement leurs raisons dans un contexte délicat. La moindre révolte pourrait leur être fatale sachant que les pouvoirs publics sont à l’affût du moindre incident. Mais leur silence ne peut qu’alimenter certains fantasmes. Les groupes cautionnent-ils la politique actuelle de la direction et les piteux résultats ? Nous n’y croyons pas une seconde. Beaucoup de supporters marseillais s’interrogent, au sein même de chaque association. Ils restent à ce jour sans réponse, laissant leur passion s’envoler au rythme des résultats. L’OM coule… en silence. Mais pas le même silence qu’en 2011.

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