L’OM se procure des occasions mais manque cruellement d’efficacité. Le match nul de dimanche face à Lorient est symptomatique des carences actuelles. Les hommes de Michel sont capables par moment de proposer des actions collectives, mais la plupart du temps, les joueurs offensifs font des choix individuels. Lucas Ocampos est surement celui qui illustre le mieux ce manque d’intelligence collective.
Ocampos doit lever la tête
Le milieu argentin recruté 7M€ cet été, soit le transfert le plus onéreux du mercato de l’OM, devait être repositionné comme attaquant de pointe par Marcelo Bielsa. Oscar Garré, le sélectionneur des U17 argentins, estime d’ailleurs que le départ de Bielsa complique l’évolution d’Ocampos : « Cela lui aurait fait du bien de continuer à travailler avec Bielsa. Marcelo a une vraie vision et il est capable d’assembler des pièces par petites touches. Je suis sûr que Lucas a une grande carrière devant lui, mais il lui reste beaucoup à apprendre ». (Propos relayés par l’Equipe)
Tant que Michy est sur le terrain, il joue le plus souvent sur une aile, un poste qui ne lui correspond pas. Ocampos est un joueur axial, un neuf et demi, il va vite, il a un impact physique non négligeable et ses prises de balle son souvent réussies. Mais que fait-il après ? Il a une fâcheuse tendance à partir tête baissée et a tenter de dribbler la totalité de l’équipe adverse. Il réalisera un exploit de temps en temps, mais dans la majorité des cas, il perd le ballon, tente une passe tardive ou voit sa frappe contrée. Il symbolise cet excès d’individualisme qui gangrène l’attaque olympienne. C’est à parfois à se demander s’il n’est pas plutôt fait pour pratiquer un sport individuel comme le tennis. Mais Ocampos n’est pas le seul, Alessandrini a souvent du mal à lâcher le ballon malgré les appels répétés de Manquillo. Cabella, qui se montre bien plus à l’aise dans l’axe, a l’art de rater ses derniers gestes. Michy, meilleur buteur de L1, a tendance à lui aussi vouloir faire l’exploit individuel.
Michel ne peut pas faire jouer la conccurence
Après la rencontre, Daniel Riolo a pointé du doigt ce problème dans son blog : « C’est bien de dominer, mais il faut que les joueurs offensifs soient plus forts. Tous manquent de quelque chose : Talent ? Confiance ? Et le travail sur l’animation offensive, il progresse quand ? C’est toujours du 1+1+1… il n’y a aucune entente ! » Au-delà des comportements, le rôle de Michel est aussi problématique. L’entraineur marseillais ne parle que de manque de confiance et de réussite, mais les comportements ne sont pas toujours exemplaires. Dans la difficulté, le mauvais réflexe est de tomber dans l’individualisme, c’est à Michel de remettre le collectif au centre du projet. Un challenge compliqué, surtout avec un effectif aussi limité en attaque. La concurrence dans ce secteur n’est pas suffisante pour piquer les titulaires. L’OM ne répond plus, les supporters se préparent à une saison longue…