En marge du match OM-Bordeaux (2-2), Alain Giresse, présent au stade vélodrome ce dimanche pour donner le coup d’envoi, a répondu aux questions de Football Club de Marseille.
Vous revenez dans un vélodrome en pleine mutation.
Alain Giresse: « Oui mais il faut que ça reste le Vélodrome. On ne peut pas couper l’histoire. Le stade n’a pas changé de lieu alors qu’il aurait pu se délocaliser. Il faut toujours que vivent et résonnent les matchs d’antan, donc ça restera le vélodrome. Par contre, dans cette configuration, c’est vraiment autre chose, c’est énorme. »
Des OM-Bordeaux, vous en avez vécu dans les deux camps, c’est quelque chose de très particulier quand même?
A.G: « Effectivement, les chocs entre l’OM et Bordeaux, ce n’est pas un « OM-PSG » mais ça reste une affiche entre deux clubs qui ont marqué l’histoire du foot français. C’est donc un match qui a une certaine valeur »
Quel regard portez-vous sur cet OM version 2013/2014?
A.G: « Je considère que l’équipe se cherche encore avec l’arrivée de jeunes joueurs en devenir. On ne peut pas réclamer qu’ils aient un rendement de joueurs déjà bien rodés. C’est donc un projet pour le futur. Toute proportion gardée, ça me fait penser à quand je suis arrivé en 1986 pour encadrer les minots. C’était l’inverse, les jeunes étaient en place et on nous avait fait venir pour modeler une équipe et lui permettre d’avancer. Là, ce sont des jeunes qui sont arrivés dans une groupe expérimenté, mais il faut arriver construire un collectif cohérent pour le plus haut niveau. »
Le problème c’est qu’à Marseille il faut très vite des résultats et que le club a besoin financièrement de la Ligue des champions.
A.G: « Oui effectivement il faut la ligue des champions. Ça me gène d’ailleurs un peu qu’il y ait cette fragilité liée à cette partie économique, car rien n’est mathématique dans le football. Il y a toujours cette incertitude dans le sport et il ne faut pas qu’à chaque fois qu’il n’y a pas de résultat que cela crée des dommages dans le club. L’OM reste un club très fort mais c’est vrai que la bataille est dure dans le championnat avec Monaco et le PSG qui ont des moyens largement supérieurs à tous les autres. »
Quel regard portez-vous sur le retour au premier plan d’un joueur comme Souleymane Diawara
A.G: « Il est revenu après une lourde blessure, ce n’était pas évident à digérer. C’est quelqu’un qui a de l’expérience. Dans les moments difficiles qu’il y a eu dernièrement on a vu que c’est quelqu’un qui s’implique. Il a aussi des qualités athlétiques certaines »